Du coup j'ai fini de lire "Du thé pour les fantôme" de Chris Vulkisevik, et j'ai bien aimé.
C'est wierd, parce que y'a plein d'éléments dont je vois bien que ça aurait pu me sortir du truc. C'est un équilibre fragile. Mais dans la lecture que je fais du livre, j'aime bien considérer que les deux sœurs sont pas vraiment littéralement des sœurs, que c'est juste une métaphore pour parler de différentes versions de nous même (ce qui est cohérent avec cette histoire de nom qui dit qui t'es et d'outrenom qui dit qui t'es pas).
I mean basiquement Félicité et Égonia ont des propriétés similaires, qui pourraient être des métaphores du même trait. Like entre "dire uniquement la vérité même si ca blesse" et "tuer des trucs chaque fois que tu parles parce que t'as des papillons toxiques qui sortent de ta bouche pour chaque mot prononcé", ça m'envoie la même vibe. Y'a plein de trucs chez les deux perso que je trouve autiste codé, sauf que Félicité est une version de l'autisme qui se masque, qui a l'air sage, tandis que Egonia et la version de l'autisme qui échoue à se masquer.
Et l'histoire permet à ces deux versions de faire la paix.
Et puis ça parle aussi des violences qui sont reproduites de génération en génération, et de casser le cycle (et on pourrait remonter super loin, mais on s'arrête généralement aux parents qu'on a connu, et aimé malgré leurs défauts, sans forcément etendre l'empathie aux ancêtres plus lointain qu'on n'a jamais rencontré et qui anyway sont décédés).
(Je suis pas convaincu par cette histoire de nom mais c'est parce que j'ai un pb avec le destin, et ça m'empêche pas de reconnaître ce que ça essaie de figurer : aka la part de déterminisme / influence de ce dont on hérite et qu'on ne choisi pas)
#mastolivre #vendredilecture